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L'économie gabonaise, relativement florissante au regard de celle du reste du continent, reste très dépendante des ressources minières temporaires. Le Gabon, classé "pays à revenu intermédiaire", apparaît superficiellement comme un pays riche sans que son économie soit celle d'un pays développé. Il est classé 110ème sur 188 de l'Indicateur du Développement Humain du PNUD en 2014. De nombreux problèmes touchent le pays, tels que l'augmentation du chômage, les détournements de fonds publics et la corruption, la paupérisation de la population, la détérioration du système éducatif, de la santé et des infrastructures routières.

Le Gabon se caractérise par une très inégale répartition des richesses qu'il produit. La ville de Port-Gentil est très représentative de ce constat et ressemble parfois à une ville oubliée : inondations, insalubrité, rues défoncées, chômage, criminalité en hausse, etc. D'après le quotidien l'Union, Port-Gentil emploie 7% de la main-d'oeuvre totale du pays. Une étude réalisée par le cabinet Sud Init, a révélé que le taux de chômage à Port-Gentil, (capitale économique du Gabon, rappelons-le) pour l'année 2008 s'élève à 21,5% chez les hommes et 41,3% chez les femmes.

Le pétrole :

Plateforme pétrolière au large de Port-Gentil, ph. Anne Avaro, mars 2008L'économie du Gabon repose essentiellement sur la production et l'exportation du pétrole. Celui-ci représente près de 80% des exportations du pays, 50% du PIB et 60% des recettes fiscales. La plupart des gisements se trouvent à Port-Gentil et sa région (gisements off-shore et on-shore). La production pétrolière a atteint son pic en 1997 avec 18,5 millions de tonnes et se situe aujourd’hui autour de 12 millions de tonnes par an (source BAD).

La raffinerie de la Sogara (Société Gabonaise de Raffinage), située au Cap Lopez, dans la banlieue de Port-Gentil, fut créée en 1967. Elle est contrôlée à 25% par l'état gabonais, 16% par des investisseurs privés, le reste étant contrôlé par Total. Elle traite environ 21 000 barils par jour.

Dans le domaine de la distribution, les opérateurs sont privés : Total, Libya Oil, Pizo et Engen.

Le cours du baril aujourd'hui et son évolution par mois, trimestre, année, et sur 5 années :

La raffinerie, bien que vétuste, fonctionne actuellement à 100% de ses capacités. Un protocole d'accord a été signé en janvier 2012 avec une société sud-coréenne pour la construction d'une nouvelle raffinerie qui devrait commencer en 2016.

Entre temps, pas grand'chose n'est fait pour préparer l'après-pétrole...

Le bois :

Radeau de grumes d'okoumé sur l'Ogooué, photo W. Nouhando, juin 2006La forêt gabonaise qui couvre au moins 85% du territoire, est riche d'au moins 400 espèces de bois différents, dont les plus connus sont : l'okoumé, l'acajou, l'ozigo, le kevazingo, l'izombè, le sipo...

Cette forêt est partiellement exploitée, notamment en ce qui concerne l'okoumé. Une partie des billes d'okoumé est acheminée par voie d'eau sous forme d'immenses radeaux flottants le long du fleuve Ogooué jusqu'à Port-Gentil, ou elles sont rassemblées dans un parc à bois avant d'être traitées à la scierie.

Il n'y a apparemment aucune politique de reforestation, les diverses sociétés d'exploitation publiques ou privées se contentant d'abattre, sans politique de reboisement, se justifiant du fait que "la forêt au Gabon repousse seule". Cette affirmation n'est cependant pas prouvée.